Lors du licenciement du salarié, une indemnité de licenciement doit lui être versée. Elle est calculée en tenant compte de la formule légale et bénéficie d’exonérations sociales et fiscales. La convention collective, l’usage et le contrat de travail peuvent prévoir des conditions et une formule de calcul plus favorable.

Types de licenciement concernés

L’indemnité légale de licenciement est due au salarié en CDI.

Elle n’est pas due en cas de licenciement pour faute grave ou lourde.

L’indemnité est due même en cas de cessation ou dissolution de l’entreprise, sauf en cas de cessation pour force majeure.

Condition d’ancienneté

Le salarié licencié doit justifier d’au moins 1 an d’ancienneté ininterrompue au service du même employeur.

L’ancienneté prise en compte pour cette condition est celle acquise à la date de notification du licenciement.

À noter :

Des dispositions conventionnelles ou contractuelles peuvent prévoir des conditions plus favorables (moins d’1 an d’ancienneté, indemnité versée même en cas de faute grave, par exemple).

Formule de calcul conventionnelle

L’indemnité de licenciement est calculée à partir de la rémunération brute perçue par le salarié avant la rupture de son contrat de travail.

L’indemnité conventionnelle ne peut pas être inférieure à 1/5e de mois de salaire multiplié par le nombre d’années d’ancienneté. Au-delà de 10 ans d’ancienneté, il faut y ajouter 2/15e de mois de salaire par année supplémentaire.

Par exemple, pour un salaire de référence de 1 500 €, l’indemnité minimale sera de :

  • avec une ancienneté de 3 ans : (1 500/5) x 3 = 900 €
  • avec une ancienneté de 12 ans : [(1 500/5) x 12] + [(1 500 x 2/15) x 2] = 3 600 + 400 = 4 000 €

Pour le calcul du montant de l’indemnité, l’ancienneté prise en compte est celle du jour de la rupture du contrat, c’est-à-dire à la fin du préavis de licenciement, même si celui-ci n’est pas exécuté.

Pour le calcul du montant de l’indemnité, l’ancienneté prise en compte est celle du jour de la rupture du contrat, c’est-à-dire à la fin du préavis de licenciement, même si celui-ci n’est pas exécuté.

Le salaire de référence est déterminé en prenant en compte, selon la formule la plus avantageuse :

  • soit le 1/12e de la rémunération brute des 12 derniers mois précédant le licenciement,
  • soit le 1/3 des 3 derniers mois (les primes et gratifications exceptionnelles ou annuelles sont prises en compte au prorata du temps de présence)

Si durant ces périodes, le salarié a alterné travail à temps plein et à temps partiel, le salaire de référence sera moins élevé, mais la formule de calcul reste identique. L’ancienneté du salarié n’est pas réduite du fait du temps partiel.

Autre formule de calcul

La convention collective, un usage et le contrat de travail peuvent prévoir une autre formule de calcul que celle de l’indemnité légale. La formule applicable est la plus avantageuse pour le salarié.

La convention collective, un usage et le contrat de travail peuvent prévoir une autre formule de calcul que celle de l’indemnité légale. La formule applicable est la plus avantageuse pour le salarié.

Cumul d’indemnités

L’indemnité de licenciement, qu’elle soit légale, conventionnelle ou contractuelle, est cumulable avec :

Exonérations de cotisations sociales

L’indemnité de licenciement est exonérée de cotisations sociales, de CSG et CRDS, dans la limite de 77 232 €. Si l’indemnité de licenciement est plus élevée, la fraction qui dépasse ce plafond reste soumise à cotisations sociales, CSG et CRDS.

Toutefois, si l’indemnité versée dépasse 386 160 € :

  • elle est soumise à CSG et CRDS dans sa totalité,
  • elle reste soumise à cotisations sociales pour la fraction de la somme qui dépasse 77 232 €.

Exonérations fiscales

L’indemnité de licenciement est exonérée d’impôt sur le revenu sous conditions.