Qui ne connait pas SICLI et ses extincteurs rouges ? La marque entame un retour dans le milieu de la voiture ancienne (à raison) et c’est l’occasion de rappeler que cette marque, son histoire et ses produits sont finalement intimement liés à l’histoire de l’automobile.

SICLI, DE LA FRANCE À LA SUISSE

Pour bien resituer SICLI, il faut remonter à 1918. Cette année là, Charles Sachs voit son usine d’engrais partir en fumée, ses extincteurs n’ont pas fonctionné par manque d’entretien. Il décide alors de créer un extincteur qui combine de l’acide sulfurique et du bicarbonate de soude dans un flacon en verre, utilisable par toute personne, même sans entraînement.

De son côté, SICLI naît en 1923 en Suisse, à l’initiative de deux ingénieurs genevois qui veulent distribuer localement les extincteurs de Charles Sachs. Le nom de l’entreprise est tiré du dispositif qui est un « Secours Immédiat Contre L’Incendie ». La société prend son essor, notamment avec un principe qui perdure : les extincteurs sont loués et des techniciens vérifient chaque année les extincteurs pour garantir qu’ils seront en bon état si ils devaient servir.

Si le produit change avec les années, si les solutions apportées se multiplient et s’adaptent aux types de feux tout en apportant des solutions pour les entrepôts, les magasins et autres structures misant sur des solutions automatiques et fixes, les extincteurs SICLI ne sont pas oubliés. Ils restent simples, sans pièces mécaniques qui pourraient se gripper et sans tuyauterie qui pourrait se boucher. Leur utilisation reste également à la portée de tous.

Dans l’automobile, SICLI se montre bien sûr avec des véhicules d’intervention embarquant des solutions maison et dédiés aux services d’incendie partout en Europe mais on développe aussi des solutions pour les particuliers. La marque est présente au premier Salon International de l’Automobile de Genève. Ainsi on diffuse des extincteurs, notamment à poudre, qui sont embarqués par de nombreux conducteurs.

La présence de SICLI se remarque aussi en compétition. Aux côtés des autocollants Elf, Cibié ou Facom, les R8 Gordini et autres voitures de rallye ont aussi leurs autocollants SICLI et embarquent des extincteurs « Rallye F50 ».

La marque est aussi sponsor. Ainsi c’est Jean-Claude Sachs, fils de Charles, qui permet à François Cevert (dont il est un ami d’enfance) d’avoir les fonds pour sa saison de F3 en 1968. La marque est bien présente à l’avant de la Tecno du pilote qui va remporter, sur le fil, le championnat de France, le propulsant vers la F2 puis la F1.

C’est la même année que le pavillon SICLI est ouvert à Genève. Centre administratif ET atelier, c’est désormais un monument reconnu pour son architecture particulière (une grande voute en béton armé) et devenu, de nos jours, un centre culturel.

SICLI est un acteur toujours présent dans le monde de l’automobile, fournissant par exemple les commissaires et pompiers aux 24h du Mans et dans d’autres épreuves et la marque s’intéresse désormais à un autre type d’automobiles.

SICLI ET LES VOITURES ANCIENNES

C’est le 30 Juillet 2023 que SICLI, et le groupe CHUBB Fire & Security a fait son retour dans l’automobile ancienne. C’était la Traversée de Paris (on vous la raconte ici), et le groupe était partenaire de Vincennes en Anciennes pour l’événement. Les bénévoles ont ainsi reçu leur extincteur rouge et on espère qu’il va vite se retrouver dans les voitures anciennes.

La raison est simple : les anciennes sont particulièrement concernées par les risques d’incendie. En effet, même une voiture restaurée par le passé n’est pas à l’abri d’une déconvenue à ce niveau. Les voitures anciennes ne servent qu’occasionnellement et les joints et flexibles du circuit de carburant ont tendance à sécher. En plus de cela, les équipements électriques et les faisceaux ne sont pas forcément de première jeunesse et donc sources potentiels d’étincelles.

Carburant + source chaleur, vous avez deux des trois éléments d’un incendie, l’air étant le troisième. Le risque est bien réel et ce n’est pas pour rien que les compétitions historiques (comme leurs équivalents modernes) obligent l’emport d’un extincteur et que les assureurs placent le risque d’incendie dans les premières causes potentielles de sinistres !

Comme pour tout extincteur, il faut vérifier la péremption du dispositif et, surtout, l’avoir à portée de main et pas au fond du coffre, derrière la boîte à outil ! Un conseil à suivre, votre ancienne pourrait vous dire merci !

Après la Traversée de Paris, les équipes de SICLI devraient être au rendez-vous d’autres événements dédiés à nos belles anciennes. À suivre !

Plus d’infos en cliquant ici.

Source: BENJAMIN pour le site NEWSDANCIENNES.COM

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