Comme chaque année, l’UIMM et les organisations syndicales se sont réunies afin de négocier les grilles de salaires minima applicables aux ingénieurs et cadres de la métallurgie pour 2023. Dans un communiqué de presse commun du 26 janvier 2023, les syndicats CFDT, CFE-CGC et FO annoncent qu’aucun accord n’a été trouvé avec l’UIMM.

Salaires 2023 des ingénieurs et cadres de la métallurgie : échec des négociations

Après un accord signé pour l’année 2022 avec une augmentation de 3,1 % par rapport à 2021, les trois organisations syndicales CFDT, CFE-CGC et FO réclamaient pour 2023 une augmentation « prenant en compte l’inflation réelle de 2022 et prévisionnelle 2023 permettant de fait de préserver le pouvoir d’achat des ingénieurs et cadres ».

Concrètement, les syndicats réclamaient une hausse de 6 % de l’ensemble des grilles de salaires des ingénieurs et cadres pour 2023.

C’est un non ferme de l’UIMM, qui proposait, elle, une revalorisation de 4,5 % compte tenu de la situation délicate de l’industrie entre la fin de la pandémie de Covid-19 et la crise énergétique actuelle.

Salaires 2023 des ingénieurs et cadres de la métallurgie : et après le désaccord ?

Malgré le désaccord manifeste, l’UIMM tout comme les syndicats restent ouverts au dialogue et à de nouvelles négociations.

Mais en attendant d’éventuelles nouvelles grilles dans les mois à venir, que se passe-t-il maintenant ?

Concrètement, les grilles de salaires minima négociées en 2022 continuent de s’appliquer :Accord du 18 mars 2022 relatif aux appointements annuels minimaux garantis à partir de l’année 2022Télécharger gratuitement

Et si aucun accord n’est trouvé, elles continueront de s’appliquer jusqu’au 31 décembre 2023, au maximum, soit la date de la fin d’application de la convention collective des ingénieurs et cadres de la métallurgie du 13 mars 1972.

En effet, au 1er janvier 2024, la nouvelle convention collective unique de la métallurgie du 7 février 2022 étendue par arrêté du 14 décembre 2022 (Jo du 22 décembre) entrera en vigueur. Et avec elle, la mise en place d’une nouvelle classification impliquant :

  • la création d’une grille unique mensuels/cadres ;
  • la suppression des filières « ouvriers », « administratifs/techniciens », « agents de maîtrise » ;
  • la remise en cause de principe des seuils d’accueil et des progressions automatiques ;
  • la mise en place d’un processus de classement qui s’effectue en 5 temps forts : identifier, décrire, valider, coter, classer ;
  • la création de fiches descriptives d’emploi, sur lesquelles le salarié est consulté ;
  • un classement qui s’effectue par rapport à l’emploi tenu, sans considération de l’ancienneté ou des qualités personnelles du salarié : on classe un emploi et non un salarié ;
  • une classification spécifique pour les alternants.

Pour tout savoir de la mise en place de cette classification, nous vous proposons notre livre blanc :La classification dans la nouvelle convention collective nationale de la métallurgie du 7 février 2022Télécharger gratuitement

Ainsi, à compter du 1er janvier 2024, une grille unique de salaires minima sera négociée pour toutes les catégories de salariés, cadres comme non-cadres.

D’ailleurs, les organisations patronales et syndicales doivent se réunir à la fin du 1er trimestre 2023 pour entamer les négociations de la future grille de salaires unique applicable au 1er janvier 2024. Des négociations qui s’annoncent d’ores et déjà tendues vu le contexte !


Communiqué de presse commun CFDT, CFE-CCG, FO du 26 janvier 2023

Source: Marine Sonnerat Rédactrice et responsable Conventions collectives au sein des Editions Tissot

Partagez ce contenu sur :